Feeder : Les différentes esches pour la pêche au feeder, faire le bon choix !

Faire le bon choix © Jean-Noël Schmitz

L'importance des esches dans la pratique de la pêche au feeder est primordiale pour réussir ses sessions. Comment savoir quelles esches et quelle quantité utiliser, à quel moment ?

Parler d'esches semble aller de soi, mais lisez les forums, les réseaux sociaux, et même certains articles de la presse halieutique et vous verrez qu'elles en sont souvent fort peu abordées. Alors, secrètes ou sensées connues ? Voyons cela !

L'amorce

Commençons en abordant brièvement leur terrain favori : l'amorce ! Il semble que parler de ce mélange à la magie ancestrale mette en danger le pêcheur qui aurait l'outrecuidance de le faire. Cette croyance est enfouie bien loin dans l'inconscient collectif et j'ai l'image du visage incrédule de mon voisin à qui j'avais donné l'exacte composition de mon amorce après un concours. Comment avais-je pu lui livrer mon secret ? Impossible ! En fait, au-delà d'une amorce bien composée, l'important réside ailleurs : dans les esches et leur gestion !

Qu'elles soient naturelles, végétales ou animales, artificielles ou reconstituées, les esches sont très diversifiées. Par méconnaissance de celles-ci, le pêcheur arrivera souvent au bord de l'eau en ne sachant ni quoi mettre dans l'eau, ni comment, ni pourquoi. Dans la plupart des cas, il aura acheté 1 ou 2 rations d'asticots et repartira à la maison avec les trois-quarts. Autant dire que ce n'est pas la recette de la réussite. Alors que faire ?

Une amorce utile
Une amorce utile

Quelle esche choisir et quelle quantité ?

Il m'est impossible de vous donner une règle fixe et universelle. Même l'asticot, capable de prendre du poisson partout et en toutes saisons, peut se révéler improductif. Par contre, je peux vous dire que la nature et la quantité des esches à utiliser peut s'évaluer assez facilement en analysant certains critères, tout en gardant bien en tête qu'un jour n'est pas l'autre :

  1. Le poisson recherché : est le premier paramètre à prendre en compte. Les carpes et les brèmes sont de vrais aspirateurs, les gardons aiment les graines et les larves qui gigotent, la tanche adore les terreaux et le maïs doux, etc. Globalement, on peut dire ceci : petits poissons, petites esches, et gros poissons, grosses esches.
  2. Le lieu de pêche, sa profondeur, son courant, la nature de son fond et la nourriture déjà présente : le courant emporte facilement les esches moins denses et les asticots vivants s'enfoncent dans la vase ou le gravier…
  3. La saison : l'eau froide diminue le métabolisme du poisson, ne lui servez donc pas le même plat qu'en été.
  4. L'instant : avant et après la reproduction, j'ai faim… pourrait dire un poisson s'il n'était pas muet. De la même manière, un coup d'eau, une vague de chaleur ou de froid, etc. ont un impact sur l'appétit de nos partenaires de jeu.
  5. Les habitudes des pêcheurs et des promeneurs sur un lieu de pêche : un étang avec des canards et des oies ? Pêchez au pain. Un lac fréquenté par de nombreux carpistes : ne négligez pas le pellet et la farine de poisson.
Adapter l'esche en fonction de la situation
Adapter l'esche en fonction de la situation

En d'autres termes :

  • Beaucoup de courant et/ou beaucoup de poissons et/ou des eaux chaudes = beaucoup d'esches (on peut parler de plusieurs litres)
  • Pas de courant et/ou peu de poissons et/ou eaux froides = peu d'esches (parfois une poignée d'asticots pour 5 heures)

Ma conclusion … avant de parler des appâts

Je ne le répéterai jamais assez : à la pêche, faire tout le temps la même chose en espérant avoir le même bon résultat est illusoire. Une tactique fonctionne un jour et pas le suivant. En fait, bien pêcher n'est pas imposer une esche au poisson, mais c'est s'adapter à ce qu'il veut. Le secret réside dans la connaissance des appâts et de comment les utiliser. C'est un apprentissage nécessaire et long.

Dans les futurs articles, je ne vais pas passer en revue toutes les esches, mais je m'attarderai sur les 5 dont je ne peux pas me passer et vous dire pourquoi et comment je les utilise ! Au menu et dans l'ordre : l'asticot et ses variations, le ver de terreau, les casters, le maïs et les pellets.

 

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