Dans cet article, je vais comparer mes fortunes diverses lors des 3 derniers championnats de feeder. Mon analyse sera directe et sans compromis : les +, les -, les bons choix tactiques et les erreurs, l'importance du tirage, la concentration, ...
La pêche et, plus particulièrement, la compétition exigent une analyse brutalement honnête des résultats. Se jeter des fleurs pour rien ou se trouver merdique pour une bêtise ne servent à rien. Analyser, comparer, discuter et ouvrir les yeux, c'est comme cela qu'on devient vraiment un bon pêcheur !
2016 Kinrooi 116e (gravière, plus de 150 participants)
2017 Sclaigneaux 18e (Meuse, 80 participants issus de sélections)
2018 Nieuwpoort 5e (Yser, 80 participants issus de sélections)
J'avais pourtant 2 options :
Ce manque de clairvoyance m'envoie dans les profondeurs du classement. La sanction est directe ! Ma conclusion partielle est celle-ci : les entraînements sont essentiels, mais n'oubliez pas qu'ils ne sont qu'indicatifs et que la réalité du jour J peut être toute autre !
Jour J : je tombe dans le 2e secteur aval, à une avant-avant pointe. Je ne connais personne autour de moi, mais il y a de bons compétiteurs dans la partie aval du secteur. Je sonde à 20 et 45m, pour faire comme tout le monde, et je garde secrètes mes 2 grosses cannes : l'idée est de pêcher le gardon, voire une brème, à 70-75 mètres et de surprendre tout le monde. Et la tactique paie ! Mes voisins ne sont nulle part et je suis le seul pêcheur classé de l'amont de mon secteur (de loin un partie plus mauvaise que l'aval). Je peux cependant regretter de m'être laissé pousser à parler un peu trop avec les visiteurs : je rate une très belle touche, je casse ma ligne en relançant et je rate mon lancer suivant. Verdict : poissons éparpillés et une potentielle place sur le podium qui m'échappe.
Ma conclusion partielle : la tactique était top, mais c'est une compétition, on ne parle pas !
A l'arrivée, c'est le choc : l'Yser est magnifique, les rives sont naturelles, les poissons bien présents. Je me sens bien et ma place (le 80, soit l'aile amont) m'inspire. Certes la berge s'effondre un peu, certes ça sent un peu le lisier de porc, certes c'est ma première pêche dans l'Yser, mais, nom di djuuu, l'endroit me plaît.
La rivière fait environ 30 mètres de large et mon premier lancer pour sonder tombe dans les roseaux de la rive opposée. Je suis mort de rire. Ce petit loupé sans conséquence va me détendre et, à partir de là, je ne penserai plus QUE pêche : le sondage me permettra de choisir mon coup, mon amorce est simple et bien adaptée, les lignes sont sensibles, ... Comme d'habitude, je stresse un peu, mais cela me motive.
La pêche ne sera pas simple, mais, même après avoir eu un trou de 1h30, j'ai continué à y croire et à créer des opportunités. Je bats tous les voisins, gagne mon secteur et me classe 5e au général. C'est mon meilleur résultat à ce jour !
Ma conclusion partielle : on doit se donner à 100% par compétition et ne penser qu'à ça : les problèmes de la vie, les discussions, les rêveries n'ont pas leur place et perturbent toujours l'analyse. Ici, j'étais 100% concentré, 100% positif et 100% ouvert. Je ressors de ce championnat avec beaucoup de fierté, une confiance renouvelée. Je me suis battu et j'ai appliqué les tactiques apprises les moins précédents. Je me paie même le luxe de battre de très bons pêcheurs. Y serais-je arrivé sans ce tirage au top ? Je n'en sais rien, mais il m'a aidé. Les 10 premiers du classement général ont tous eu une bonne place, c'est à remarquer. Avoir obtenu des informations d'un voisin de l'évènement m'a permis de cibler la pêche. Comme quoi, on ne réussit pas seul.
Allez, bonne pêche à toutes et tous !
La pêche et, plus particulièrement, la compétition exigent une analyse brutalement honnête des résultats. Se jeter des fleurs pour rien ou se trouver merdique pour une bêtise ne servent à rien. Analyser, comparer, discuter et ouvrir les yeux, c'est comme cela qu'on devient vraiment un bon pêcheur !
2016 Kinrooi 116e (gravière, plus de 150 participants)
2017 Sclaigneaux 18e (Meuse, 80 participants issus de sélections)
2018 Nieuwpoort 5e (Yser, 80 participants issus de sélections)
Alors, ces championnats, que puis-je en tirer ?
2016 Kinrooi
Je me retrouve devant un énorme paquet d'herbiers de 10 mètres de large et quasiment la même chose de long. Je me base sur les entraînements et j'opte pour une pêche à environ 45 mètres. Les entraînements m'avaient également dicté de pêcher fin, avec de petits hameçons. Funeste choix : j'ai bien assez de poissons au bout de ma ligne pour me classer, mais je perds presque 8 poissons sur 10 dans cet herbier et je termine très loin.J'avais pourtant 2 options :
- Pêcher plus gros, privilégier les plus gros poissons et tirer fort lesdites brèmes hors des herbiers, option choisie avec succès par certains
- Entre moi et l'herbier, il y avait 15-17 mètres et j'avais vu pas mal de gardons croiser dans les eaux claires de la gravière de Kinrooi. C'était un excellent choix, vu que je sais pêcher le petit poisson avec célérité
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J'étais pourtant bien installé :) |
2017 Sclaigneaux
Les entraînements et les concours à Sclaigneaux nous ont montré une chose : euhh, rien, en fait, toutes les places sont bonnes et mauvaises, rien n'est acquis, des fois ça mord, des fois pas. In fine, il ne nous restait qu'une seule certitude : il y a des moules un peu partout et des gobies partout où il n'y a pas de la vase. Le chenal de passage des bateaux n'est pas infesté des premières et les seconds sont groupés par tailles, comme d'habitude. La même tactique m'a donné des résultats diamétralement opposés (9e de secteur à la Coupe de Wallonie et victoire au général lors d'une manche de sélection de la finale Matrix). C'est au moins ouvert !![]() |
Tais-toi et pêche ! |
Ma conclusion partielle : la tactique était top, mais c'est une compétition, on ne parle pas !
2018 Nieuwpoort
Cette année 2018 est clairement très (trop) touffue en projets et réalisations : je n'ai donc pas bien pêché, mon esprit étant focalisé sur le magasin, mon déménagement et mon mariage. Je n'ai pas eu le temps de m'entrainer et le changement de lieu de pêche pour l'Yser n'est pas pour me déplaire. Cela va remettre les compteurs à zéro. Je n'ai aucune information à propos de la pêche dans l'Yser. Mais un coup de téléphone va tout changer et je pars dans l'inconnu, mais avec le bon matériel, la bonne couleur d'amorce et une idée d'où lancer mes lignes (mes infos étaient parfaites !).A l'arrivée, c'est le choc : l'Yser est magnifique, les rives sont naturelles, les poissons bien présents. Je me sens bien et ma place (le 80, soit l'aile amont) m'inspire. Certes la berge s'effondre un peu, certes ça sent un peu le lisier de porc, certes c'est ma première pêche dans l'Yser, mais, nom di djuuu, l'endroit me plaît.
La rivière fait environ 30 mètres de large et mon premier lancer pour sonder tombe dans les roseaux de la rive opposée. Je suis mort de rire. Ce petit loupé sans conséquence va me détendre et, à partir de là, je ne penserai plus QUE pêche : le sondage me permettra de choisir mon coup, mon amorce est simple et bien adaptée, les lignes sont sensibles, ... Comme d'habitude, je stresse un peu, mais cela me motive.
La pêche ne sera pas simple, mais, même après avoir eu un trou de 1h30, j'ai continué à y croire et à créer des opportunités. Je bats tous les voisins, gagne mon secteur et me classe 5e au général. C'est mon meilleur résultat à ce jour !
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Regardez comme il est fier ! |
Conclusion finale
La réussite tient à peu de chose : un bon tirage, le choix d'une tactique, les renseignements glanés ici et là, les entraînements,... Mais, sans un état d'esprit à 100% positif et ouvert, rien ne va correctement. Enfin, n'écoutez pas ceux qui vous disent qu'ils auraient tellement mieux réussi que vous sur votre place, c'est du vent et personne ne le saura. Réfléchissez, agissez et ayez confiance en vous !Allez, bonne pêche à toutes et tous !
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